Hier soir, j'ai eu un flash. Cela fait un moment que je traîne une question : "Comment aimer ceux qui, au travail, me pourrissent, me critiquent, ne manquent pas une occasion, quitte à la fabriquer, de faire remonter des points de vue négatifs sur moi ?"

Je suis quand même à la fin d'un arrêt de travail d'une semaine, suite à maladie, causée par une de ces agressions, et mon perfectionnisme professionnel !

J'ai passé aussi ma journée d'hier avec le sentiment de ne rien valoir aux yeux des autres, et même de la vie, de n'avoir aucune valeur émotionnelle ou humaine, d'être "transparent", sans consistance, un "être vivant" posé là, isolé, sans lien authentique avec les autres, sans influence quelle qu'elle soit sur le monde. Avec, à deux reprises, une énorme vague de tristesse, car je savais bien, qu'au travail, rien ne sera changé, toutes mes attentes et espérances de ce côté, seront déçues, que, socialement, jamais personne ne s'intéressera vraiment à moi, et que la vie, vis à vis de mes attentes, n'a aucune obligation de leur répondre ...

Moment "trou noir", que j'ai observé, laissé passer avec sérénité. Que faire de telles pensées, de tels sentiments en effet ? Les observer, être là. Ce n'est pas une réalité "de l'être", ou de sa "nature profonde", c'est juste une manifestation de la vie, un flux momentané, transitoire, une expérience à vivre, qui traverse la conscience, l'être. Si je ne résiste pas, rien ne s'attache.

Donc, pendant la nuit, flash : Comment se fait-il que ces gens se comportent comme cela ? Parce qu'ils sont particulièrement infantiles, immatures, inconscients de leurs actes et de leur poids (conséquences). Ils font "n'importe quoi" aux autres et à eux-mêmes, croyant bien faire ...

Et, oui : dans cet aveuglement à toute réalité psychologique et spirituelle, ils ont véritablement besoin d'amour, d'un amour authentique et puissant, de l'amour de la vie, de l'amour qu'est la vie, et à côté duquel ils passent seconde après seconde, enfermés et se débattant dans le marigot des "passions humaines" ... satisfaits d'un sort qui n'a rien d'enviable, dans lequel aucune joie profonde et authentique n'existe, dans lequel tout amour et toute sécurité ne sont que transitoire et apparence ...

Car oui, l'amour, l'amour qui fonde, nourrit, habite la création, est là, authentique, illimité, puissant, et à travers mon âme, il peut maintenant aller vers eux, vers tous ces gens qui, aveuglément, ne voient dans ce que je fais, que le négatif de leurs interprétations ...

Et puis au bout d'un moment, continuant à envoyer et être traversé par ce flux d'amour universel (divin) vers ces êtres, je me rends compte que, moi aussi, j'étais pris dans l'illusion de la réalité de cette situation, de ce "marigot" des réactions émotionnelles illusoires humaines. Et toute cette situation me paraît maintenant être comme un simulacre, un jeu, dans lequel tous les acteurs ont parfaitement joué leur rôle, mais où finalement, la seule réalité est celle de la conscience et de l'amour-vie-divin ... dont le but est d'amener la conscience à prendre conscience d'elle-même, de son lien total et absolu avec le Tout/Univers/Divin ...

Qu'est-ce que nous sommes aveugles ! La vie, l'Univers, le Divin, l'Amour, nous porte, nous crée, nous emporte, crée sans cesse des situations extraordinaires pour notre éveil ... Chaque instant est une porte ouverte sur l'infini du temps et de l'amour ... et pourtant nous passons à côté ! Nous n'en goûtons pas le millième de la perfection !
Nous préférons tourner en rond dans l'illusion de la réalité et de l'importance que notre esprit focalise sur nos préoccupations, nos attentes et nos peurs ...

Les mots que j'utilise, sont une expression bien imparfaite de ce que j'ai perçu/vécu l'espace d'un éclair, dans un "hors-temps" qui a duré une bonne partie de la nuit (que j'ai très bien dormi par ailleurs !).

Bonne journée ! Roland.

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Un mois plus tard ...

Après avoir "remis les pendules à l'heure" sur la dernière agression et fait une synthèse qui démonte le processus de maltraitance, je n'ai plus été ennuyé (cela va-t-il durer ? ;-)

Mais le plus important est que je suis totalement libre de l'opinion de ces personnes. Leurs présences et leurs propos ne m'affectent plus ...

Quelle respiration !

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